Histoire de la France en bande dessinée. Vercingétorix, César.

Histoire de la France en bande dessinée. Vercingétorix, César.

Sur un sol déjà marqué par l'homme depuis des millénaires s'établirent de 500 à 300 av. J.-C. (second âge de fer), des tribus celtes venues d'outre-Rhin. Elles fusionnèrent avec les peuples préexistants. Les témoignages écrits des auteurs gréco-romains, les noms de lieux, l'étymologie de notre langue et la recherche archéologique, vivifiée par les techniques les plus modernes, nous font chaque jour mieux connaître ceux qu'il est convenu d'appeler « nos ancêtres les Gaulois ». Remarquables agriculteurs, ils étaient également réputés dans le monde antique comme d'habiles forgerons, orfèvres et potiers. Chasseurs, pêcheurs, guerriers intrépides (ils combattaient parfois nus pour montrer leur courage), ils sont aussi crédités de plusieurs inventions (le tonneau, le savon). La religion des druides constituait un lien entre les cités gauloises, autonomes, souvent ennemies, et tour à tour dominées par des rois ou des oligarchies. Dans la pensée politique gauloise, la notion d’État centralisé n'existait pas. Ceci facilita les visées expansionistes de la république romaine. En 125 av. J.-C., Rome s'assurait le contrôle de la « Provincia » (notre actuelle Provence), prolongement naturel de l'Italie vers l'Espagne. Le dynamisme de l'économie romaine, les ambitions de César et la force guerrière des légions triomphèrent des résistances gauloises, des Vénètes jusqu'à Alésia, et permirent la conquête, de 58 à 50, d'un territoire compris entre le Rhin et l'Atlantique. Par une politique habile, faisant place à l'aristocratie locale dès Auguste, et surtout sous Claude, par l'instauration de nouveaux circuits d'échanges qui favorisaient la bourgeoisie urbaine et les propriétaires fonciers, enfin par l'élimination des druides, s'élabora une civilisation gallo-romaine dont les traces se sont perpétuées jusqu'à nos jours dans la pierre des thermes, des temples, des théâtres et amphithéâtres. Une fois l'an, les représentants des 60 cités gauloises se rendaient à Lyon, à l'autel fédéral des trois Gaules, pour rendre un culte à l'Empereur et à Rome. Le ralliement des groupes dirigeants ne doit cependant pas nous cacher que la « Pax romana » fut souvent troublée par des révoltes et des insurrections impitoyablement réprimées. Le glaive des Césars s'abattait aussi sur les chrétiens, avant que la nouvelle religion, épisodiquement proscrite, ne devînt celle, officielle, de l'Empire au IVe siècle.