Pourquoi le fer à cheval porte bonheur ?

Pourquoi le fer à cheval porte bonheur ?

On le voit souvent suspendu au-dessus de l'entrée d'une maison, donné à un couple de jeunes mariés ou, plus récemment, porté comme bijou.

05
Mar

C’est à l’époque de la Grèce Antique, que les “fers” font leur apparition. Il s’agissait en réalité plutôt d’une chaussure pour cheval que d’un fer à cheval. On appelait ceci “l’embatai“. C’était une sandale en cuir qui se fixait sous les sabots du cheval pour les protéger des terrains abrasifs.
S’en suit de nombreuses améliorations au fil des époques.

La légende de Néron

C’est au début du Moyen-Age, que les fers à cheval, comme on les connait, furent leur apparition en Europe Occidentale et que toutes les croyances autour d’eux sont nées. En effet, leur utilité première était de protéger les sabots des équidés contre l’usure. Le métal des fers étaient très précieux à cette époque. Cependant, les méthodes de pose n’étaient pas totalement au point, ce qui amena quelques fois à un déferrage des chevaux. Heureux ont été les paysans qui tombaient par hasard sur des fers égarés et qui ont pu les vendre au forgeron de leur village et en dégotter une belle somme d’argent !

Une légende raconte que l’empereur romain, Néron, décida de poser à ses chevaux des fers en or dans la volonté de montrer sa richesse. C’est alors qu’un paysan qui passait sur son chemin, tomba sur le fer en or et pu le revendre à un prix inestimable qui lui permis de vivre confortablement jusqu’à la fin de sa vie.

La légende de Dunstan

Une autre légende autour du fer à cheval concerne un maréchal-ferrant en Angleterre, du nom de Dunstan. On raconte qu’un beau jour, il reçu la visite d’un homme peu ordinaire. Celui-ci souhaitez se faire poser des fers sous les pieds. Cependant, au moment de dévoiler ces derniers, Dunstan découvrit des pieds de bouc et non d’humain. Futé, le forgeron comprit qu’il avait affaire à Satan. Il lui expliqua que pour la pose des fers, il devait l’attacher au mur, comme il avait l’habitude de le faire avec ses chevaux. Ne voyant rien venir, l’homme s’exécute et la pose des fers débute. L’individu ressentit une douleur si forte, qu’il supplia le futur archevêque de le relâcher. En échange de sa liberté, Dunstan lui fit promettre de ne plus jamais s’approcher d’un fer à cheval ou même d’une maison qui en est surmontée.

I.

Dans le récit irlandais du forgeron et du Diable, un jour, un forgeron travaillait dur dans son atelier pour forger des fers à cheval. Soudain, le diable est apparu et a exigé ses propres fers.

Le forgeron, reconnaissant le diable, prit un fer brûlant et le cloua profondément dans les sabots du diable. Après s'être éloigné, le diable souffrait tellement qu'il a arraché les fers à cheval et juré de ne plus jamais s'en approcher.

C'est ainsi qu'est née la légende qui consiste à suspendre un fer à cheval à l'entrée d'une maison pour éloigner les mauvais esprits.

II.

Le fer, un métal magique

Une autre histoire concerne plutôt le métal des fers à cheval. Les premiers Européens de l'Ouest croyaient que le fer avait des pouvoirs magiques.

Le fer pouvait chasser le mal, et le folklore de l'époque parle de nombreuses fées malveillantes et de créatures mystiques. Comme les fers à cheval étaient faits de fer, ils éloignaient les fées malveillantes.

III. Des origines diverses

D'autres légendes disaient que les sorcières avaient tellement peur des fers à cheval en fer qu'elles voyageaient sur des balais plutôt qu'à cheval.

Une autre encore affirme que les Chaldéens du VIIIe siècle croyaient que la forme en croissant du fer à cheval protégeait du mauvais œil, ce qui en faisait un porte-bonheur.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles le fer à cheval est considéré comme porte-bonheur :

• Sa forme en arc symbolise l'éternité et l'infini. C'est un symbole de continuité et de chance.

• Il évoque le cheval, animal de pouvoir et de liberté dans de nombreuses cultures. Le cheval représente la force et la chance.

• Le fer était autrefois considéré comme un métal sacré, protecteur contre le mauvais œil et les forces maléfiques. Porter du fer était censé apporter de la chance.

• Sa découverte fortuite est perçue comme un hasard favorable, un signe du destin. Il ne faut donc pas le jeter mais le conserver.

• Sa couleur métallique elle-même est associée à l'abondance, à la richesse et à la prospérité. L'or et l'argent sont des métaux porte-bonheur.

• Sa forme en arc de cercle évoque l'idée de cycle et de renouveau. Il symbolise le mouvement perpétuel de la bonne fortune.

• Le fer à cheval est devenu au fil du temps un porte-bonheur universel, connu et reconnu par toutes les cultures. Même ceux qui ne sont pas superstitieux lui prêtent des vertus positives.