Le Paris des Arts de Radu Mihaileanu "Le Paris des Arts" sillonne les rues du XIème arrondissement de Paris en compagnie du réalisateur Radu Mihaileanu. Il nous parle de son attachement à son quartier, mais aussi de son parcours qui commence en Roumanie et de son dernier opus "L'Histoire de l'amour". C'est un ami et compagnon de route qu'il nous présente ensuite, le compositeur Armand Amar. I. Regardez la vidéo :
http://www.france24.com/fr/20161105-paris-arts-radu-mihaileanu-cinema-amour-musique-armand-amar-cirque-hiver
II. Répondez aux questions :
1. Où commence la rencontre ?
2. Qui est l’ invité ?
3. Qu’est-ce qu’on nous fait connaître sur le Cirque D’hiver Bouglione?
4. Quelle répétion visite-t-on ?
5. En quoi consiste la magie de ce lieu ? Qu’est-ce qui est raconté par Radu Mihaileanu ?
6. Quels endroits Radu nous fait encore voir ? Pourquoi ?
7. Où continue la rencontre? De quel film s’agit-il ? Quels problèmes sont soulevés dans ce film ?
8. Quelle est sa propre histoire, l’histoire de sa famille ?
9. De quels films parle-t-on encore ?
10. Qui et où est présenté par Radu Mihaileanu ?
11. Que dit Armand Amar de son oeuvre ?
21. Comment est Paris de Radu Mihaileanu ?
III. Lisez les textes suivants et choisissez le mot le plus convenable pour chaque espace vide :
Le réalisateur du Concert et de Va, vis et deviens est cette année l’un des membres du 1________________ présidé par Frédéric Mitterrand. En attendant de présenter son nouveau film en avant-première, et hors 2_________________, L’histoire de l’amour, Radu Mihaileanu nous 3__________________ son amour des festivals et ce que lui 4__________________ la ville de Deauville.
Gala: Qu’est-ce qui vous plait dans le rôle de juré?
Radu Mihaileanu: J’aime voir des films, et dans un festival on peut 5_____________ voir deux ou trois par jour. Et puis j’aime 6_______________ d’un autre cinéma et discuter avec mes confrères. Ce sont des parenthèses de bonheur qui nous permettent aussi de faire des coupures avec nos vies de dingue. .J’ai déjà participé à beaucoup de jurys et de festivals, mais mon métier c’est quand même d’7______________ et de faire des films. J’essaie donc de me limiter.
Gala: Le cinéma américain, si 8__________________, a-t-il vraiment besoin d’un festival?
R.M.: Deauville c’est le festival du cinéma américain 9______________________ pas du tout celui des films des studios, qui cherchent parfois à écraser 10________________. On ne le sait pas forcément, mais le cinéma américain indépendant a du mal à exister aux Etats-Unis. C'est donc important qu'il soit 11___________________ et qu’un tel festival existe.
Gala: Que représente pour vous le cinéma américain? Quelles sont vos références?
R.M.: Elles sont nombreuses. J’ai grandi en Roumanie où certains films étaient 12________________, mais on échangeait quand même des cassettes VHS qui étaient usées tellement on les regardait. Le cinéma américain est très important dans la construction du cinéaste que je suis, même si je me suis aussi nourri de plein d’autres 13________________, comme Tarkowski, Bergman… Si je devais ne retenir que trois 14___________________, je choisirais Charlie Chaplin parce que c’est le premier que j’ai 15____________________ enfant et qu'il m’a bouleversé. Inconsciemment, il a certainement 16__________________ mon militantisme et ma vision politique du monde où le petit n’est pas toujours obligé de se mettre 17_________________________devant le grand. Je citerais aussi Orson Welles, qui est le Shakespeare du cinéma et qui 18____________________ énormément à cet art. Et enfin, Ernst Lubitsch qui m’a tellement appris sur la comédie et sa rythmique…
Gala: Deauville c’est aussi la ville d’Un homme et une femme. Si vous deviez 19__________________ ici une histoire d’amour, quel couple d’acteurs vous aimeriez 20__________________?
R.M.: Comme je travaille beaucoup sur 21__________________ entre les identités, et comme la Normandie est le lieu de 22_________________ entre la France et l’Amérique -qui a aidé à 23________________ l’Europe et à 24___________________ la guerre- j’associerais une Américaine et un Français. J’aimerais bien Meryl Streep. Et face à elle, un grand acteur français, un Gérard Depardieu ou un Vincent Cassel. Voir deux 25________________ sacrés les yeux dans les yeux, ça serait formidable!
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IV. Lisez le texte et parlez de la vie et de l’oeuvre de Radu Mihaileanu :
Radu Mihaileanu est le fils de Mordechaï Buchman, journaliste juif et communiste, déporté en camp de travail par les Nazis, et qui, après s'être évadé, choisit de changer d'identité -c'est sous son nouveau nom, Ion Mihaileanu, qu'il écrit le scénario d'un film de Pintilie. Animateur d'une troupe de théâtre en Roumanie, Radu Mihaileanu fuit la dictature de Ceaucescu en 1980 et migre vers Israël, avant de s'installer en France. Elève à l'IDHEC, il travaille dans les années 80 comme monteur, puis assistant réalisateur, notamment auprès de Marco Ferreri, tout en signant parallèment une poignée de courts métrages.
En 1993, Radu Mihaileanu tourne son premier long métrage, Trahir, qui conte les dêmélés d'un poète roumain dissident avec le régime stalinien. Mais c'est avec son deuxième opus, Train de vie, primé à Venise et Sundance, que le cinéaste accède à la reconnaissance internationale : cette fable teintée d'humour juif aborde la Shoah sous un angle original, l'organisation d'un faux train de déportation par des villageois qui espèrent ainsi échapper aux camps de la mort.
Les thèmes chers au cinéaste - l'exil, l'identité - sont au coeur de son troisième film, Va, vis et deviens, très remarqué au Festival de Berlin : le cinéaste, qui a fait appel à Roschdy Zem et Yaël Abecassis, s'inspire cette fois de l'histoire des Juifs ethiopiens envoyés en Israël au milieu des années 80. Une histoire qui lui permet de remporter le César du meilleur scénario en 2006. Une récompense couronnant au passage une belle carrière en salle avec plus de 400 000 spectateurs. Il prolongera ensuite son regard sur le sujet à travers un documentaire : Opération Moïse.
En 2009, avec plus de légèreté mais non sans émotion, il réalise Le Concert, avec l'acteur russe Aleksei Guskov et Mélanie Laurent, évoquant l'histoire d'un chef d'orchestre russe déchu après avoir refusé de se séparer de ses musiciens juifs.