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Alexandre Dumas père

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Учебная разработка знакомит учащихся с жизнью и творчеством Александра Дюма, содержит резюме и отрывок из романа "Шевалье де Мезон-Руж" 

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«Alexandre Dumas père»

Alexandre Dumas



I. Lisez le texte et répondez aux questions :



1. Qui est Alexandre Dumas ?

2. Quels étaient ses intérêts, et quels ouvrages a-t-il éctrits?

3. Pourquoi était-il soupçonné par plusieurs critiques de son époque ?

4. Quels étaient les reproches à l’égard de son styl ?

5. Quelle éducation a reçue Alexandre ?

6. Quelles étaient ses premieres expériences littéraires ?

7. Comment étaient rencontrés  le vaudeville La Chasse et l'Amour et le premier drame historique de Dumas ?

8. Où a été entonné pour la première fois le futur hymne national français sous la seconde République ?

9.  Comment Dumas manifestait-il ses opinions politiques ?

10. Quel était son dernier livre ?

11. Comment et quand les Français ont-ils rendu hommage à ce grand homme ?



Alexandre Dumas père

Alexandre Dumas est un écrivain français, né le 24 juillet 1802 à Villers-Cotterêts, fils du général Dumas et père de l'écrivain Alexandre Dumas (1824-1895) dit Dumas fils, auteur en particulier de La Dame aux camélias.

Proche des romantiques et tourné vers le théâtre, Alexandre Dumas écrit d'abord des vaudevilles à succès et des drames historiques comme Henri III et sa cour (1829), La Tour de Nesle (1832), Kean(1836). Auteur prolifique, il s'oriente ensuite vers le roman historique telles que la trilogie Les Trois Mousquetaires (1844), Vingt ans après (1845) et Le Vicomte de Bragelonne (1847), ou encore Le Comte de Monte-Cristo (1844 -1846) et La Reine Margot (1845).

La paternité de certaines de ses œuvres lui est contestée. Dumas fut ainsi soupçonné par plusieurs critiques de son époque d'avoir eu recours à des nègres littéraires, notamment Auguste Maquet. Toutefois les recherches contemporaines ont montré que Dumas avait mis en place une véritable coopération avec ce dernier : Dumas s'occupait de choisir le thème général et modifiait les ébauches de Maquet pour les rendre plus dynamiques. On ne peut donc lui nier la paternité de son œuvre, même s'il a été aidé.

Le général Dumas meurt le 26 février 1806, quatre ans après la naissance de son fils. A neuf ans il entre au collège de l'abbé Grégoire à Villers-Cotterêts. Il y reçoit les bases de l'instruction primaire et y restera élève jusqu'en 1813.

À treize ans, le petit Alexandre ne sait presque rien, il a pour seule éducation ses lectures de la Bible, de récits mythologiques, de l’Histoire naturelle de Buffon, de Robinson Crusoé et des Contes des mille et une nuits. Cependant, sa calligraphie est exceptionnelle. Il est engagé comme coursier dans une étude de notaire, celle de maître Mennesson. 

Alexandre fera la connaissance d'Adolphe de Leuven qui l'initiera à la poésie moderne. Ils auront également l'occasion d'écrire ensemble des vaudevilles, dont les premiers seront tous refusés.

Jusqu'en 1822, Dumas vit à Villers qu'il quitte pour Paris avec 53 francs en poche, pour échapper à la pauvreté et aux humiliations que sa mère et lui connaissent depuis la mort du général et plus encore depuis celle de Claude Labouret, son grand-père maternel.

Là-bas, il trouve une place de clerc de notaire et découvre la Comédie-Française. C'est le début d'une vie nouvelle pour Alexandre lorsqu'il fait la rencontre d'un grand acteur de l'époque, Talma. L'année suivante, grâce à la protection du général Foy, il travaille dans les bureaux du secrétariat du duc d'Orléans et peut enfin faire venir sa mère à Paris.

Un an après, le 27 juillet 1824, c'est la naissance de son fils Alexandre, fruit de sa liaison avec Laure Labay, couturière et sa voisine de palier place des Italiens. L'enfant est illégitime jusqu'à ce que Dumas le reconnaisse le 17 mars 1831, quelques jours après la naissance de sa fille Marie-Alexandrine (le 5 mars 1831) qu'il a eue de Belle Kreilssamer. Alexandre Dumas épouse en février 1840 l'actrice Ida Ferrier (née Marguerite-Joséphine Ferrand, 1811-1859) et s'installe avec elle à Florence. Il a de nombreuses autres liaisons et au moins deux autres enfants naturels, Micaëlla-Clélie-Josepha-Élisabeth Cordier (née en 1860, fille d'Émélie Cordier) et Henry Bauër (fils d'Anne Bauër).

Métis quarteron, Dumas fut souvent en butte aux sarcasmes racistes de ses contemporains qui s'attirèrent des répliques cinglantes :

« Au fait, cher Maître, vous devez bien vous y connaître en nègres ?

Mais très certainement. Mon père était un mulâtre, mon grand-père était un nègre et mon arrière-grand-père était un singe.

Vous voyez, Monsieur : ma famille commence où la vôtre finit. »

Cette même année 1824, Dumas se remet au vaudeville avec de Leuven et La Chasse et l'Amour connaît un grand succès. C'est aussi la période où Dumas découvre les « Romantiques » et va beaucoup au théâtre. Il écrit son premier drame historique, Henri III et sa cour en 1828. Bien que qualifiée de « scandale en prose » (en référence à Hernani, la pièce de Victor Hugo qualifiée de « scandale en vers » à sa création), la pièce présentée à la Comédie-Française connaît un énorme succès.

En 1846, il fait construire son propre théâtre à Paris, boulevard du Temple, qu'il baptise « Théâtre-Historique ». Le théâtre est inauguré en 1847 et accueille les pièces de plusieurs auteurs européens (Shakespeare, Goethe, Calderon, Schiller) avant de faire faillite en 1850. C'est dans ce théâtre qu'il fera jouer pour la première fois une de ses pièces tirée de son roman Le Chevalier de Maison-Rouge dans laquelle est entonné Le Chant des Girondins, devenue un an plus tard l'hymne national français sous la seconde République.

En 1848, il est candidat malheureux aux élections législatives qui suivent la révolution. Il soutient ensuite Louis Eugène Cavaignac contre Louis-Napoléon Bonaparte.

Ruiné par la faillite de son théâtre, Dumas est obligé de vendre aux enchères son château et s'exiler un temps en Belgique.

Dumas ne cessera jamais de s’engager : en 1852, il s’exile momentanément, comme Victor Hugo, pour protester contre le coup d’État de Napoléon III, et en 1860, il vend ses biens pour acheter des armes pour l'armée de Garibaldi.

Dumas est un ami et un admirateur de Garibaldi et pendant l'expédition des Mille, il se rend en Sicile pour lui livrer les armes achetées. Il est le témoin de la bataille de Calatafimi qu'il décrit dans « Les Garibaldiens », publié en 1861. Il est aux côtés de Garibaldi le jour de son entrée dans Naples puis il est nommé Directeur des fouilles et des musées, charge qu'il occupe pendant trois ans (1861-1864) jusqu'à ce que, à cause du mécontentement des Napolitains qui acceptent mal qu'un étranger occupe une telle charge, il préfère démissionner et rentre à Paris. Durant la même période, il dirige le journal L'Indipendente.

Dumas ne ralentit pas pour autant sa production littéraire. Fin gourmet, il est même l'auteur en 1870 d'un Grand dictionnaire de cuisine, publié après sa mort en 1873. « Alexandre Dumas partageait son temps, comme d'habitude, entre la littérature et la cuisine ; lorsqu'il ne faisait pas sauter un roman, il faisait sauter des petits oignons. »

En septembre 1870, après un accident vasculaire qui le laisse à demi paralysé, Dumas s'installe dans la villa de son fils à Puys, quartier balnéaire de Dieppe. Il y meurt le 5 décembre 1870.

Sa dépouille est transférée au Panthéon de Paris le 30 novembre 2002, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance.


II. Après la lecture des résumés, répondez aux questions :



1. Où et quand se déroule l’action du roman ?

2. Quels sont les problèmes essentiels qui y sont soulevés ?

3. Qui sont les personnages du roman ?

4. Quel est le sujet du roman ?


Le Chevalier de Maison-Rouge

Résumés

1. Paris, mars 1793. Le Tribunal révolutionnaire vient d'être institué et la Terreur est imminente... Marie-Antoinette est prisonnière au Temple en attendant son procès dont l'issue ne fait aucun doute. Les gardes nationaux chargés de sa surveillance redoublent de vigilance: ils ont appris le retour du chevalier de Maison-Rouge. Connu pour l'amour qu'il porte à la reine, il est capable de tout pour la soustraire au terrible sort qui l'attend. Le chevalier trouve refuge chez Dixmer et sa charmante épouse Geneviève, tous deux fervents royalistes. Ils font passer à la reine un message caché dans un œillet, avec l'aide involontaire de Maurice Lindey, un jeune garde national de service auprès de la reine, républicain convaincu mais amoureux fou de Geneviève. La découverte de ce mot par l'infâme Simon (le «bourreau» du dauphin) fait avorter le complot et provoque l'arrestation de Maurice dont l'innocence est reconnue grâce à une preuve amenée par Lorin, son collègue et ami, qui dans cette période troublée prend le risque de devenir suspect lui aussi. Dixmer s'enfuit. Maurice se rend à l'évidence qu'il a été dupé. Mais sa rancoeur ne résiste pas à l'amour de Geneviève et, pour elle, il trahit ses convictions et la sauve de l'arrestation, ainsi que le chevalier de Maison-Rouge. Poursuivi par la haine et les soupçons de Simon, il décide alors de quitter la France en compagnie de Geneviève, devenue sa maîtresse. Mais Dixmer ne l'entend pas ainsi. Pour se venger de l'adultère de sa femme, il l'enlève et la destine à prendre la place de Marie-Antoinette d'abord dans sa prison de la conciergerie où elle a été transférée, puis sur l'échafaud. Mais ce plan échoue du fait de sa simultanéité avec une nouvelle tentative du chevalier de Maison-Rouge. Geneviève arrêtée et emprisonnée, Maurice et Lorin, malgré les risques, se mettent à sa recherche. Marie-Antoinette est condamnée à mort et exécutée le 16 octobre 1793. N'ayant pas réussi à sauver sa reine, le chevalier de Maison-Rouge se donne la mort au même moment sous l'échafaud. Geneviève est jugée en même temps que Lorin, appréhendé pour délit d'accointances avec l'accusée, Maurice évitant l'arrestation par hasard. Il profite alors de cette liberté pour tuer Dixmer en duel avant de rejoindre de son propre chef Geneviève et Lorin, tous deux condamnés à mort.



2.« Le Chevalier de Maison-Rouge » (1845) se consacre aux derniers mois de Marie-Antoinette. Dans l'ombre, un homme plein de passion tente de sauver celle qui fut la reine, en s'appuyant sur le dévouement d'une femme pure, Geneviève Dixmer ; un amour impossible se tisse entre cette femme et Maurice Lindey, l'un des républicains héroïques qui ont pour charge de garder la prisonnière.

Dumas revient au sujet de son premier récit historique, « Blanche de Beaulieu » , et il ouvre le grand cycle de ses romans révolutionnaires. À travers la figure émouvante de Lorin, le républicain nostalgique d'une douceur de vivre perdue, qui égrène des vers roses et bleus tandis que des têtes tombent, il fonde l'ensemble de son œuvre sur une interrogation nouvelle, qui fut aussi celle de Vigny, de Hugo et de Balzac : quelle littérature est-elle possible après la Terreur ?

Sur l'abîme creusé par la Révolution, il s'agit en effet, pour Dumas romancier de toute l'Histoire de France, de jeter un pont vers ce temps disparu, la fin de la monarchie, ou des monarques. La Marie-Antoinette qu'il recrée dans ce roman, il la considère ainsi : « Reine, c'est une grande coupable ; femme, c'est une âme digne et grande. » Une grande et double figure, sur fond d'intrigues amoureuses et de réforme totalitaire. Personne n'a su, mieux que Dumas, peindre la passion dans l'Histoire .

Le Chevalier de Maison-Rouge est un roman qui se passe sous la Terreur.

Maurice est un révolutionnaire, un citoyen, un patriote tout entier dévoué à son amour: la France. Seulement, voici qu'un soir, au détour d'une rue, il va croiser le regard d'une belle, d'une inconnue, que l'on découvrira plus tard sous le nom de Geneviève. Il la raccompagne chez lui, après quelques péripéties (une femme ne circule pas seule la nuit, et surtout en période de Terreur), en lui promettant de ne pas se retourner, de l'oublier.

Seulement un regard a suffi, la fièvre est montée, notre brave Maurice veut revoir sa belle inconnue. Alors il la cherche, il la cherche, tout en veillant à la séquestration de Marie-Antoinette, car cette digne reine n'a pas encore été exécutée. Et un soir, dans la rue où il l'a déposée, Maurice se fait attaquer. Il se fait attaquer et se fait surtout attraper, et ses geôliers menacent de le tuer. Alors, notre bon citoyen, trouvant un moyen de se défendre, parvient dans la petite maison avoisinante. Et tombe... sur son inconnue.

Heureux hasard! Elle se dressera entre ses adversaires et lui, et expliquera la situation. C'est ainsi que Maurice et Geneviève sont réunis, et c'est surtout ici que les choses se compliquent... Car Geneviève est mêlée par son entourage à ceux qui veulent faire échapper la Reine avant qu'on ne la tue. Et cet entourage va largement profiter de Maurice, à son insu, pour essuyer plusieurs tentatives... Et les deux amoureux seront ballotés là-dessus.

Ses personnages sont touchants, bien que, du fait du genre, on se sente parfois assez éloignés d'eux, puisqu'ils ne sont pas de la même époque, ne s'expriment pas de la même manière... Je les ai toutefois appréciés, ou détestés selon l'endroit où je les trouvais, comme Simon... ou Dixmer (fieffé maraud, cuistre!). En revanche, certains personnages, même s'ils sont secondaires, forcent l'admiration, comme Marie-Antoinette que l'on suit tout au long de sa captivité, et même jusqu'au pied de l'échafaud. Digne, mais humaine. Reine. Il y a aussi d'autres personnages secondaires comme Lorin. Tantôt frivole, tantôt grave, Lorin est le meilleur ami de Maurice, et il ne peut pratiquement pas placer une phrase sans placer en même temps des quatrains, des rimes... La complicité entre les deux amis est très touchante.



III. Lisez le fragment du roman et répondez aux questions :


1. Où et quand se déroule l’action de ce chapitre ?

2. Quels sont les problèmes qui y sont soulevés ?

3. Qu’est-ce qui montre le manque de naturel dans l’aspect de la capitale ?

4. Quelle était la situation de la France après les massacres de Septembre et l’exécution du 21 janvier ?

5. Qu’est-ce qui s’est passé après la séance de la Convention de 9 mars ?

6. Comment décidait-on qui était le traître ?

7. Quelle était la décision du comité ?

8. Quelle force s’est manifestée devant la Convention ?

9. Comment les montagnards ont-ils appris la menace qui les attendaient ?

10. Qu’est-ce qui prouvait que quelque chose d’inconnu et de terrible se tramait déjà  à Paris?

11. Comment l’auteur décrit-il la femme qui se glissait le long des maisons de la rue Saint-Honoré ?

12. Qu’est-ce qui s’est passé dans la rue du Coq ?

13. Comment a-t-elle expliqué la cause d’être dans la rue ?

14. Comment le chef des enrôlés volontaires a-t-il compris que la pauvre femme était « quelque gibier distingué » ?

15. Comment était l’apparition de l’officier ? Décrivez cette scène.

16. Donnez les caractéristiques des personnages de ce chapitre.

17. Quels détails ou faits ont une grande valeur dans la narration ?

18. Quels exemples de la personnification de Paris y a-t-il dans le texte ?



I. Les enrôlés volontaires

C’était pendant la soirée du 10 mars 1793. Dix heures venaient de tinter à Notre-Dame, et chaque heure, se détachant l’une après l’autre comme un oiseau nocturne élancé d’un nid de bronze, s’était envolée triste, monotone et vibrante.

La nuit était descendue sur Paris, non pas bruyante, orageuse et entrecoupée d’éclairs, mais froide et brumeuse.

Paris lui-même n’était point ce Paris que nous connaissons, éblouissant le soir de mille feux qui se reflètent dans sa fange dorée, le Paris aux promeneurs affairés, aux chuchotements joyeux, aux faubourgs bachiques, pépinière de querelles audacieuses, de crimes hardis, fournaise aux mille rugissements : c’était une citée honteuse, timide, affairée, dont les rares habitants couraient pour traverser d’une rue à l’autre, et se précipitaient dans leurs allées ou sous leurs portes cochères, comme des bêtes fauves traquées par les chasseurs s’engloutissent dans leurs terriers.

C’était enfin, comme nous l’avons dit, le Paris du 10 mars 1793.

Quelques mots sur la situation extrême qui avait amené ce changement dans l’aspect de la capitale, puis nous entamerons les événements dont le récit fera l’objet de cette histoire.

La France, par la mort de Louis XVI, avait rompu avec toute l’Europe. Aux trois ennemis qu’elle avait d’abord combattus, c’est-à-dire à la Prusse, à l’Empire, au Piémont, s’étaient jointes l’Angleterre, la Hollande et l’Espagne. La Suède et le Danemark seuls conservaient leur vieille neutralité, occupés qu’ils étaient, du reste, à regarder Catherine y déchirant la Pologne.

La situation était effrayante. La France, moins dédaignée comme puissance physique, mais aussi moins estimée comme puissance morale depuis les massacres de Septembre et l’exécution du 21 janvier, était littéralement bloquée comme une simple ville de l’Europe entière. L’Angleterre était sur nos côtes, l’Espagne sur les Pyrénées, le Piémont et l’Autriche sur les Alpes, la Hollande et la Prusse dans le nord des Pays-Bas, et sur un seul point, du Haut-Rhin à l’Escaut, deux cent cinquante mille combattants marchaient contre la République.

Partout nos généraux étaient repoussés. Maczinski avait été obligé d’abandonner Aix-laChapelle et de se retirer sur Liège. Steingel et Neuilly étaient rejetés dans le Limbourg ; Miranda, qui assiégeait Maëstricht, s’était replié sur Tongres. Valence et Dampierre, réduits à battre en retraite, s’étaient laissé enlever une partie de leur matériel. Plus de dix mille déserteurs avaient déjà abandonné l’armée et s’étaient répandus dans l’intérieur. Enfin, la Convention, n’ayant plus d’espoir qu’en Dumouriez, lui avait envoyé courrier sur courrier pour lui ordonner de quitter les bords du Biesboos, où il préparait un débarquement en Hollande, afin de venir prendre le commandement de l’armée de la Meuse.

Sensible au cœur comme un corps animé, la France ressentait à Paris, c’est-à-dire à son cœur même, chacun des coups que l’invasion, la révolte ou la trahison lui portaient aux points les plus éloignés. Chaque victoire était une émeute de joie, chaque défaite un soulèvement de terreur. On comprend donc facilement quel tumulte avaient produit les nouvelles des échecs successifs que nous venions d’éprouver.

La veille, 9 mars, il y avait eu à la Convention une séance des plus orageuses : tous les officiers avaient reçu l’ordre de rejoindre leurs régiments à la même heure ; et Danton, cet audacieux proposeur des choses impossibles qui s’accomplissaient cependant, Danton, montant à la tribune, s’était écrié : « Les soldats manquent, dites-vous ? Offrons à Paris une occasion de sauver la France, demandons-lui trente mille hommes, envoyons-les à Dumouriez, et non seulement la France est sauvée, mais la Belgique est assurée, mais la Hollande est conquise. »

La proposition avait été accueillie par des cris d’enthousiasme. Des registres avaient été ouverts dans toutes les sections, invitées à se réunir dans la soirée. Les spectacles avaient été fermés pour empêcher toute distraction, et le drapeau noir avait été arboré à l’hôtel de ville en signe de détresse.

Avant minuit, trente-cinq mille noms étaient inscrits sur ces registres.

Seulement, il était arrivé ce soir-là ce qui déjà était arrivé aux journées de Septembre : dans chaque section, en s’inscrivant, les enrôlés volontaires avaient demandé qu’avant leur départ les traîtres fussent punis.

Les traîtres, c’étaient, en réalité, les contrerévolutionnaires, les conspirateurs cachés qui menaçaient au dedans la Révolution menacée au dehors. Mais, comme on le comprend bien, le mot prenait toute l’extension que voulaient lui donner les partis extrêmes qui déchiraient la France à cette époque. Les traîtres, c’étaient les plus faibles. Or, les girondins étaient les plus faibles. Les montagnards décidèrent que ce seraient les girondins qui seraient les traîtres.

Le lendemain – ce lendemain était le 10 mars – tous les députés montagnards étaient présents à la séance. Les jacobins armés venaient de remplir les tribunes, après avoir chassé les femmes, lorsque le maire se présente avec le conseil de la Commune, confirme le rapport des commissaires de la Convention sur le dévouement des citoyens, et répète le vœu, émis unanimement la veille, d’un tribunal extraordinaire destiné à juger les traîtres.

Aussitôt on demande à grands cris un rapport du comité. Le comité se réunit aussitôt, et, dix minutes après, Robert Lindet vient dire qu’un tribunal sera nommé, composé de neuf juges indépendants de toutes formes, acquérant la conviction par tous moyens, divisé en deux sections toujours permanentes, et poursuivant, à la requête de la Convention ou directement, ceux qui tenteraient d’égarer le peuple.

Comme on le voit, l’extension était grande. Les girondins comprirent que c’était leur arrêt. Ils se levèrent en masse.

– Plutôt mourir, s’écrient-ils, que de consentir à l’établissement de cette inquisition vénitienne !

En réponse à cette apostrophe, les montagnards demandaient le vote à haute voix.

– Oui, s’écrie Féraud, oui, votons pour faire connaître au monde les hommes qui veulent assassiner l’innocence au nom de la loi.

On vote en effet, et, contre toute apparence, la majorité déclare : 1° qu’il y aura des jurés ; 2° que ces jurés seront pris en nombre égal dans les départements ; 3° qu’ils seront nommés par la Convention.

Au moment où ces trois propositions furent admises, de grands cris se firent entendre. La Convention était habituée aux visites de la populace. Elle fit demander ce qu’on lui voulait ; on lui répondit que c’était une députation des enrôlés volontaires qui avaient dîné à la halle au blé et qui demandaient à défiler devant elle.

Aussitôt les portes furent ouvertes et six cents hommes, armés de sabres, de pistolets et de piques, apparurent à moitié ivres et défilèrent au milieu des applaudissements, en demandant à grands cris la mort des traîtres.

– Oui, leur répondit Collot d’Herbois, oui, mes amis, malgré les intrigues, nous vous sauverons, vous et la liberté !

Et ces mots furent suivis d’un regard jeté aux girondins, regard qui leur fit comprendre qu’ils n’étaient point encore hors de danger.

En effet, la séance de la Convention terminée, les montagnards se répandent dans les autres clubs, courent aux Cordeliers et aux Jacobins, proposent de mettre les traîtres hors la loi et de les égorger cette nuit même.

La femme de Louvet demeurait rue SaintHonoré, près des Jacobins. Elle entend des vociférations, descend, entre au club, entend la proposition et remonte en toute hâte prévenir son mari. Louvet s’arme, court de porte en porte pour prévenir ses amis, les trouve tous absents, apprend du domestique de l’un d’eux qu’ils sont chez Pétion, s’y rend à l’instant même, les voit délibérant tranquillement sur un décret qu’ils doivent présenter le lendemain, et que, abusés par une majorité de hasard, ils se flattent de faire adopter. Il leur raconte ce qui se passe, leur communique ses craintes, leur dit ce qu’on trame contre eux aux Jacobins et aux Cordeliers, et se résume en les invitant à prendre de leur côté quelque mesure énergique.

Alors, Pétion se lève, calme et impassible comme d’habitude, va à la fenêtre, l’ouvre, regarde le ciel, étend les bras au dehors, et, retirant sa main ruisselante :

– Il pleut, dit-il, il n’y aura rien cette nuit.

Par cette fenêtre entrouverte pénétrèrent les dernières vibrations de l’horloge qui sonnait dix heures.

Voilà donc ce qui s’était passé à Paris la veille et le jour même ; voilà ce qui s’y passait pendant cette soirée du 10 mars, et ce qui faisait que, dans cette obscurité humide et dans ce silence menaçant, les maisons destinées à abriter les vivants, devenues muettes et sombres, ressemblaient à des sépulcres peuplés seulement de morts.

En effet, de longues patrouilles de gardes nationaux recueillis et précédés d’éclaireurs, la baïonnette en avant ; des troupes de citoyens des sections armés au hasard et serrés les uns contre les autres ; des gendarmes interrogeant chaque recoin de porte ou chaque allée entrouverte, tels étaient les seuls habitants de la ville qui se hasardassent dans les rues, tant on comprenait d’instinct qu’il se tramait quelque chose d’inconnu et de terrible.

Une pluie fine et glacée, cette même pluie qui avait rassuré Pétion, était venue augmenter la mauvaise humeur et le malaise de ces surveillants, dont chaque rencontre ressemblait à des préparatifs de combat et qui, après s’être reconnus avec défiance, échangeaient le mot d’ordre lentement et de mauvaise grâce. Puis on eût dit, à les voir se retourner les uns et les autres après leur séparation, qu’ils craignaient mutuellement d’être surpris par derrière.

Or, ce soir-là même où Paris était en proie à l’une de ces paniques, si souvent renouvelées qu’il eût dû cependant y être quelque peu habitué, ce soir où il était sourdement question de massacrer les tièdes révolutionnaires qui, après avoir voté, avec restriction pour la plupart, la mort du roi, reculaient aujourd’hui devant la mort de la reine, prisonnière au Temple avec ses enfants et sa belle-sœur, une femme enveloppée d’une mante d’indienne lilas, à poils noirs, la tête couverte ou plutôt ensevelie par le capuchon de cette mante, se glissait le long des maisons de la rue Saint-Honoré, se cachant dans quelque enfoncement de porte, dans quelque angle de muraille chaque fois qu’une patrouille apparaissait, demeurant immobile comme une statue, retenant son haleine jusqu’à ce que la patrouille fût passée, et alors, reprenant sa course rapide et inquiète jusqu’à ce que quelque danger du même genre vînt de nouveau la forcer au silence et à l’immobilité.

Elle avait déjà parcouru ainsi impunément, grâce aux précautions qu’elle prenait, une partie de la rue Saint-Honoré, lorsqu’au coin de la rue de Grenelle elle tomba tout à coup, non pas dans une patrouille, mais dans une petite troupe de ces braves enrôlés volontaires qui avaient dîné à la halle au blé, et dont le patriotisme était exalté encore par les nombreux toasts qu’ils avaient portés à leurs futures victoires.

La pauvre femme jeta un cri et essaya de fuir par la rue du Coq.

– Eh ! là, là, citoyenne, cria le chef des enrôlés, car déjà, tant le besoin d’être commandé est naturel à l’homme, ces dignes patriotes s’étaient nommés des chefs. Eh ! là, là, où vastu ?

La fugitive ne répondit point et continua de courir.

– En joue ! dit le chef, c’est un homme déguisé, un aristocrate qui se sauve !

le bruit de deux ou trois fusils retombant irrégulièrement sur des mains un peu trop vacillantes pour être bien sûres, annonça à la pauvre femme le mouvement fatal qui s’exécutait.

– Non, non ! s’écria-t-elle en s’arrêtant court et en revenant sur ses pas ; non, citoyen, tu te trompes ; je ne suis pas un homme.

– Alors, avance à l’ordre, dit le chef, et réponds catégoriquement. Où vas-tu comme cela, charmante belle de nuit ?

– Mais, citoyen, je ne vais nulle part... Je rentre.

– Ah ! tu rentres ?

– Oui.

– C’est rentrer un peu tard pour une honnête femme, citoyenne.

– Je viens de chez une parente qui est malade.

– Pauvre petite chatte, dit le chef en faisant de la main un geste devant lequel recula vivement la femme effrayée ; et où est notre carte ?

– Ma carte ? Comment cela, citoyen ? Que veux-tu dire et que me demandes-tu là ?

– N’as-tu pas lu le décret de la Commune ?

– Non.

– Tu l’as entendu crier, alors ?

– Mais non. Que dit donc ce décret, mon Dieu ?

– D’abord, on ne dit plus mon Dieu, on dit l’Être suprême.

– Pardon ; je me suis trompée. C’est une ancienne habitude.

– Mauvaise habitude, habitude d’aristocrate.

– Je tâcherai de me corriger, citoyen. Mais tu disais... ?

– Je disais que le décret de la Commune défend, passé dix heures du soir, de sortir sans carte de civisme. As-tu ta carte de civisme ?

– Hélas ! non.

– Tu l’as oubliée chez ta parente ?

– J’ignorais qu’il fallût sortir avec cette carte.

– Alors, entrons au premier poste ; là, tu t’expliqueras gentiment, avec le capitaine, et, s’il est content de toi, il te fera reconduire à ton domicile par deux hommes, sinon il te gardera jusqu’à plus ample information. Par file à gauche, pas accéléré, en avant, marche !

Au cri de terreur que poussa la prisonnière, le chef des enrôlés volontaires comprit que la pauvre femme redoutait fort cette mesure.

– Oh ! oh ! dit-il, je suis sûr que nous tenons quelque gibier distingué. Allons, allons, en route, ma petite ci-devant.

Et le chef saisit le bras de la prévenue, le mit sous le sien et l’entraîna, malgré ses cris et ses larmes, vers le poste du Palais-Égalité.

On était déjà à la hauteur de la barrière des Sergents, quand, tout à coup, un jeune homme de haute taille, enveloppé d’un manteau, tourna le coin de la rue Croix-des-Petits-Champs, juste au moment où la prisonnière essayait par ses supplications d’obtenir qu’on lui rendît la liberté. Mais, sans l’écouter, le chefs des volontaires l’entraîna brutalement. La jeune femme poussa un cri, moitié d’effroi, moitié de douleur.

Le jeune homme vit cette lutte, entendit ce cri, et bondissant d’un côté à l’autre de la rue, il se trouva en face de la petite troupe.

– Qu’y a-t-il, et que fait-on à cette femme ? demanda-t-il à celui qui paraissait être le chef.

– Au lieu de me questionner, mêle-toi de ce qui te regarde.

– Quelle est cette femme, citoyens, et que lui voulez-vous ? répéta le jeune homme d’un ton plus impératif encore que la première fois.

– Mais qui es-tu, toi-même, pour nous interroger ? Le jeune homme écarta son manteau, et l’on vit briller une épaulette sur un costume militaire.

– Je suis officier, dit-il, comme vous pouvez le voir.

– Officier... dans quoi ?

– Dans la garde civique.

– Eh bien ! qu’est-ce que ça nous fait, à nous ? répondit un homme de la troupe. Est-ce que nous connaissons ça, les officiers de la garde civique !

– Quoi qu’il dit ? demanda un autre avec un accent traînant et ironique particulier à l’homme du peuple, ou plutôt de la populace parisienne qui commence à se fâcher.

– Il dit, répliqua le jeune homme, que si l’épaulette ne fait pas respecter l’officier, le sabre fera respecter l’épaulette.

Et, en même temps, faisant un pas en arrière, le défenseur inconnu de la jeune femme dégagea des plis de son manteau et fit briller, à la lueur d’un réverbère, un large et solide sabre d’infanterie. Puis, d’un mouvement rapide et qui annonçait une certaine habitude des luttes armées, saisissant le chef des enrôlés volontaires par le collet de sa carmagnole et lui posant la pointe du sabre sur la gorge :

– Maintenant, lui dit-il, causons comme deux bons amis.

– Mais, citoyen..., dit le chef des enrôlés en essayant de se dégager.

– Ah ! je te préviens qu’au moindre mouvement que tu fais, au moindre mouvement que font tes hommes, je te passe mon sabre au travers du corps. Pendant ce temps, deux hommes de la troupe continuaient à retenir la femme.

– Tu m’as demandé qui j’étais, continua le jeune homme, tu n’en avais pas le droit, car tu ne commandes pas une patrouille régulière.

Cependant, je vais te le dire : je me nomme Maurice Lindey ; j’ai commandé une batterie de canonniers au 10 août. Je suis lieutenant de la garde nationale, et secrétaire de la section des Frères et Amis. Cela te suffit-il ?

– Ah ! citoyen lieutenant, répondit le chef, toujours menacé par la lame dont il sentait la pointe peser de plus en plus, c’est bien autre chose. Si tu es réellement ce que tu dis, c’est-à- dire un bon patriote...

– Là, je savais bien que nous nous entendrions au bout de quelques paroles, dit l’officier. Maintenant, réponds à ton tour : pourquoi cette femme criait-elle, et que lui faisiez-vous ?

– Nous la conduisions au corps de garde.

– Et pourquoi la conduisiez-vous au corps de garde ?

– Parce qu’elle n’a point de carte de civisme, et que le dernier décret de la Commune ordonne d’arrêter quiconque se hasardera dans les rues de Paris, passé dix heures, sans carte de civisme. Oublies-tu que la patrie est en danger, et que le drapeau noir flotte sur l’hôtel de ville ?

– Le drapeau noir flotte sur l’hôtel de ville et la patrie est en danger, parce que deux cent mille esclaves marchent contre la France, reprit l’officier, et non parce qu’une femme court les rues de Paris, passé dix heures. Mais, n’importe, citoyens, il y a un décret de la Commune : vous êtes dans votre droit, et si vous m’eussiez répondu cela tout de suite, l’explication aurait été plus courte et moins orageuse. C’est bien d’être patriote, mais ce n’est pas mal d’être poli, et le premier officier que les citoyens doivent respecter, c’est celui, ce me semble, qu’ils ont nommé eux-mêmes. Maintenant, emmenez cette femme si vous voulez, vous êtes libres.

– Oh ! citoyen, s’écria à son tour, en saisissant le bras de Maurice, la femme, qui avait suivi tout le débat avec une profonde anxiété ; oh ! citoyen ! ne m’abandonnez pas à la merci de ces hommes grossiers et à moitié ivres.

– Soit, dit Maurice ; prenez mon bras et je vous conduirai avec eux jusqu’au poste.

– Au poste ! répéta la femme avec effroi ; au poste ! Et pourquoi me conduire au poste, puisque je n’ai fait de mal à personne ?

– On vous conduit au poste, dit Maurice, non point parce que vous avez fait mal, non point parce qu’on suppose que vous pouvez en faire, mais parce qu’un décret de la Commune défend de sortir sans une carte et que vous n’en avez pas.

– Mais, monsieur, j’ignorais.

– Citoyenne, vous trouverez au poste de braves gens qui apprécieront vos raisons, et de qui vous n’avez rien à craindre.

– Monsieur, dit la jeune femme en serrant le bras de l’officier, ce n’est plus l’insulte que je crains, c’est la mort ; si l’on me conduit au poste, je suis perdue.



IV. Lisez le texte suivant et choisissez le mot le plus convenable pour chaque espace vide :

Fallait-il une nouvelle fois cracher sur la tombe du général Dumas, héros de la Révolution 1______ la France a si peu et si mal rendu 2______________?

Car elle est longue, la liste des avanies (оскорбления) 3_______________ par le comte Thomas Alexandre Davy de la Pailleterie,  né en 1762 à Jérémie d'un père 4___________ et d'une mère esclave.

A cette figure 5_________________,  le journaliste américain Tom Reiss a consacré une 6________________ biographie (Dumas, le comte noir, Gloire, révolution, trahison : l'histoire du vrai comte de Monte-Cristo). Tout autant qu'une vie 7_____________ du commun, il nous raconte, avec foultitude de précisions, le cadre colonial, l'épopée révolutionnaire et l'ascension d'un Napoléon 8____________ aux idéaux républicains.

Le livre débute en Haïti, où un nobliau, probablement chassé par son frère aîné, 9___________ fortuné, s'enfuit dans un coin de Saint-Domingue tenu par des contrebandiers. Il y prend pour compagne 10________________ noire.  Plusieurs enfants naissent, mais il ne 11_________________ dans sa Normandie natale, après trois décennies passées sur 12_____________ caribéenne, que son fils favori, Thomas Alexandre.

Le grand 13_____________ de la Révolution semble balayer ces menaces et va offrir des formidables 14______________________ à Thomas Alexandre. Désargenté, en froid avec son père, il s'engage à 24 ans dans le régiment des dragons de la reine sous le nom de sa mère, Dumas, prénom, Alexandre.

En garnison à Villers-Cotterêts, il tombe amoureux de la fille d'un aubergiste. 15______________ne pose qu'une condition au mariage: que le sous-officier revienne maréchal des logis. Il reviendra en lieutenant-colonel, puis en général.

Envoyé en Vendée, il tente de calmer les exactions (поборы) des troupes révolutionnaires, au point de 16___________________le nom de "Monsieur de l'Humanité". Ironique de la part des soldats, mais, à postériori, infiniment élogieux. Puis il s'illustre, en plein hiver, dans la bataille du Mont-Cenis, dans les Alpes. C'est le début de ses contacts – rugueux (грубые) - avec Bonaparte, qui l'embarque dans la campagne d'Egypte, où sa haute stature et son 17_________________ terrifient les troupes adverses.

Au retour, il est fait 18____________________ en Italie, et sa détention sera un calvaire (тяжелые испытания). Il revient malade de ces deux années de captivité et meurt peu après, en 1806, laissant derrière lui une veuve et trois enfants,  dont un futur romancier prolixe (многословный).

L'auteur des Trois Mousquetaires gardera toute sa vie de son père un souvenir émerveillé. Mais il se rappellera aussi d'un homme abandonné par ceux qu'il 19_____________ dans la course aux honneurs et au pouvoir. Et d'abord par Napoléon, l'empereur qui revient, en 1802, sur la décision révolutionnaire d'abolir l'esclavage dans les îles sucrières.

Cet empereur qui avait envoyé le général Dumas en première ligne en Egypte 20________________désormais aux hommes de couleur de devenir officiers. Revenu de captivité, l'héroïque Dumas est une anomalie gênante, qu'il convient d'oublier. Il ne reçoit ni les honneurs ni la pension qu'auraient dû lui valoir ses exploits militaires. Le jeune Alexandre, devenu 21___________ de père à quatre ans, n'a pas les moyens de poursuivre ses études.

Depuis, "la patrie reconnaissante" a-t-elle 22_________________ le général Dumas, soldat valeureux et humaniste ?  Pas vraiment. Une statue financée par une souscription publique auprès d'un petit comité de fidèles d'Alexandre Dumas (le romancier) avait été 23_______________à l'automne 1912 dans le XVIIe arrondissement, parisien puis détruite par les nazis pendant l'hiver 1941-1942.

A l'initiative de de l'Association des amis du général Dumas et de l'historien Claude Ribbe, un autre de ses biographes (Le diable noir), une sculpture à sa mémoire, "Fers", inaugurée par Bertrand Delanoë, se dresse 24_______________ 2009 place Malesherbes à Paris. Mais le plus bel hommage à cette figure d'exception reste cette enthousiasmante 25____________________venue d'outre-Atlantique, et récompensée en 2013 du prix Pulitzer.

mériter

hors

subies

un planteur

passionnante

hommage

prisonnier

biographie

une esclave

exceptionnelle

interdit

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